GAGNER CONTRE LE CPE, C’EST POSSIBLE

lundi 3 avril 2006

GAGNER CONTRE LE CPE, C’EST POSSIBLE

PAR LA GRÈVE GÉNÉRALE RECONDUCTIBLE !

Le président de la République a répondu à la mobilisation historique du 28 mars en promulguant le CPE. Il a annoncé en même temps une nouvelle loi qui en modifierait le contenu.

Il avait pourtant une solution bien plus simple. Ne pas promulguer la loi !

En s’obstinant comme son Premier ministre, le président de la République qui avait promis de réduire la fracture sociale vient de prendre une décision extrêmement grave. Il porte, avec le gouvernement, l’entière responsabilité de la crise sociale et de ses dérapages.

Le CPE, même modifié comme le veut maintenant le chef de l’État, resterait un instrument de précarisation des jeunes. Il resterait discriminatoire à l’égard de la jeunesse. C’est inacceptable.

Les millions de manifestants et de grévistes comme les actions des lycéens et des étudiants reflètent la position majoritaire du pays : le CPE doit être abrogé, le CNE aussi.

Au-delà de la jeunesse, chacun a maintenant compris qu’après le CNE et le CPE, si nous ne les arrêtons pas, c’est le CDI qui sera attaqué dans les semaines qui viennent, puis les statuts de la fonction publique : c’est l’objectif de la droite et du MEDEF.

L’exigence d’un retrait du CPE portée de façon intergénérationelle et unitaire va de pair avec le rejet d’un politique de précarisation généralisée qui se développe dans le travail comme dans tous les aspects de la vie de tous. L’ensemble de la jeunesse, des travailleurs en activité ou retraités, avec ou privé d’emploi, avec ou sans papiers doit se mobiliser et se révolter contre la précarité, contre l’inégalité des droits, contre la répression brutale que ce gouvernement entend mener.

Face au coup de force de Chirac et aux manoeuvres de la droite, la Fédération SUD Éducation appelle tous les personnels de l’éducation à la grève reconductible dès maintenant, partout où le rapport de force le permet, notamment dans les lycées où il est indispensable de rejoindre les élèves. Il faut s’opposer par la grève au déblocage des lycées par la police, demandé d’une façon irresponsable par le ministre de l’Éducation nationale. Les propos de Robien demandant la levée des blocages et menaçant les enseignants en lutte, ne peuvent que renforcer notre détermination.

La Fédération SUD Éducation appelle tous les personnels de l’éducation (enseignants et non enseignants) à la grève le 4 avril et à tenir des assemblées générales d’établissement et de ville. La validation par le conseil constitutionnel de la loi dite sur l’égalité des chances, dont fait partie le CPE, et sa promulgation par le président de la République exigent une riposte unitaire et une amplification de l’action.

Pour gagner, il faut encore amplifier la mobilisation et réussir la grève et les manifestations du 4 avril !

Si le gouvernement persiste, il faudra alors reconduire la grève dès mercredi, sans attendre un nouveau temps fort.

La grève générale reconductible peut seule nous donner les moyens de vaincre. Il faut empêcher ce gouvernement de détruire un à un tous les acquis des luttes des travailleurs.

REFUSONS LA PRÉCARISATION GÉNÉRALISÉE DE NOS VIES !


Saint-Denis, le 3 avril 2006