Ces jours-ci, les IEN rencontrent les directeurs et directrices d’école au sujet de la réforme des rythmes scolaires. Invitation ou convocation ? Alors même que le projet de décret sur la refondation de l’école et celui de la circulaire « rythmes scolaires » ont été jusqu’ici largement rejetés, et qu’ils n’ont pas encore été présentés au Conseil des ministres, notre direction académique mettrait-elle la charrue avant les bœufs ? Ou serait-elle autorisée à nous faire croire que de toute façon, quels que soient les avis des CSE et autre CTM, le gouvernement de M. Ayrault est bien décidé à passer en force ?

Les IEN essaient de « vendre » cette réforme des rythmes en prétendant que nous finirons 45 minutes plus tôt. C’est bien entendu faux car il ne prend pas en compte le soutien dans le cadre des APC et il passe sous silence l’allongement de la pause méridienne que semblent privilégier les maires (des petites communes au moins) car ce sont eux qui décident des heures d’ouverture de l’école. Il est également surprenant qu’ils nous annoncent que les enseignant-es feraient les 36 heures d’APC uniquement en soutien scolaire, ce qui ne cadre pas avec la circulaire « obligation de service des instituteurs et PE » : « aide aux élèves rencontrant des difficultés, aide au travail personnel ou activité prévue par le projet d’école en lien avec le projet éducatif territorial ».
On nous affirme que la demi-journée sera obligatoirement le mercredi matin, alors que ce choix est dérogatoire.
Certains IEN exigent qu’un conseil d’école se tienne avant le 15 février !

Nous rappelons que, ce décret « rythmes scolaires » étant pour l’instant toujours un projet, les IEN n’ont pas à nous assurer que, de toutes façons, ce texte va passer et être voté. Dans ce cadre, il paraît évident que ce sont là de simples réunions d’information, et qu’elles doivent être proposées aux collègues sur la base du volontariat.