A la une ! Coronavirus-Covid19 : une crise très politique !

jeudi 4 juin 2020

Avec l’épidémie de Coronavirus nous traversons une crise sanitaire majeure qui va frapper durement et en premier lieu les classes et les quartiers populaires, qui en sont les premières victimes. Cette crise est dramatiquement aggravée par des politiques qui ont détruit le système de santé publique, et n’ont pas pris la mesure de la gravité de la crise sanitaire, ou l’ont cyniquement niée. A présent, on peut constater que par l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement poursuit sa guerre contre les droits des salarié.es. Le MEDEF n’est pas en reste, qui appelle à augmenter le temps de travail pour « sortir de la crise » ! Le syndicalisme, dans son ensemble, doit exercer son rôle de contre-pouvoir et prendre les responsabilités que n’ont ni l’État ni nos employeurs.

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Dans notre secteur professionnel, celui de l’éducation, nous avons du d’abord supporter plusieurs jours de cacophonie : ordres et contre-ordres se sont succédé entre le 13 et le 16 mars, laissant des personnels et des élèves désemparé·es. L’impréparation du ministère et des autorités administratives a été manifeste.

Le suivisme, parfois le zèle hiérarchique, de chefs de service a ajouté à cette cacophonie qui a clairement été un facteur de mise en danger.Retour ligne automatique
Notre syndicat a rappelé que l’usage du droit de retrait est légitime lorsque l’employeur fait courir un risque de contamination au Coronavirus. https://www.sudeducation.org/Epidemie-Coronavirus-quels-sont-mes-droits-Les-FAQ-de-SUD-education.html
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article du 29 mars ici

Ce droit de retrait est d’autant plus légitime que le gouvernement, au mépris de toute réalité, et au bénéfice du tout économique, a décidé d’engagé la réouverture des établissements scolaires (et des crèches !) à partir du 11 mai, engendrant beaucoup d’inquiétude pour les parents et les personnels. S’il est vrai que la déscolarisation met en difficulté avant tout les élèves les plus fragiles, il est hors de question d’accepter une mise en danger des élèves, des personnels et de leurs familles sans des conditions de sécurité qu’à l’heure actuelle le gouvernement est bien incapable de garantir. La distribution des « masques barrières » simplement anti-postillons le montre.

Il n’est pas plus acceptable de travailler dans une école qui serait devenue une prison sanitaire, ni cumuler présence à temps plein et télétravail, ni d’accepter n’importe quel protocole de reprise.

Enfin nous attendons toujours un cadre général de reprise clair dans les Côtes-d’Armor !

Nos vies valent plus que leurs profits !