« L’école et les élèves ne sont pas au service d’une entreprise ! »

mardi 22 mai 2018

Triskalia a été condamnée plusieurs fois au tribunal pour avoir intoxiqué, puis licencié plusieurs de ses salariés.

Elle tente de redorer son blason et prétend pratiquer le « Développement Durable ».

Elle s’invite dans les écoles, de la maternelle au supérieur, depuis 2013 :

- Ã  l’école élémentaire : à travers 2 livrets pédagogiques à la maternelle et en primaire et des jeux sur son site

- au lycée et collège : par des visites de ses sites de production et des interventions dans les établissements

- dans les études supérieures : des interventions, un concours d’écriture avec les BTS agricoles et des projets avec les universités et grandes écoles

Le 12 juin 2018, Triskalia organise une journée « Planète Positive » en Centre-Bretagne. Le jeudi 14 juin, les élèves des écoles primaires et des collèges y sont convié-e-s avec leurs enseignant-e-s.

Des parents ont refusé d’y envoyer leurs enfants et ont alerté les associations et organisations de défense des salariés et des phyto-victimes.

La mobilisation qui s’organisait contre cette opération promotionnelle de Triskalia a poussé la DSDEN 22 à retirer son soutien. Les écoles et collèges publics ne participeront finalement pas à cette journée.

Sud-Education 22 condamne toute ingérence des entreprises dans l’Education Nationale.

Pour le leader breton en matière d’élevages intensifs, spécialisé dans les animaux qui ne sortent de leur bâtiment que pour aller à l’abattoir, présenter dans un champs sous le soleil d’adorables bébés animaux pour faire découvrir l’élevage aux enfants, relève d’une propagande on ne peut plus cynique. Alors même qu’aujourd’hui, il est reconnu que la consommation occidentale de produits animaux est excessive, néfaste pour la santé humaine et participe activement à la dégradation des terres agricoles et de l’environnement de façon plus générale (pollution des eaux, réchauffement climatique…), Triskalia vient faire une opération publicitaire d’une autre époque : « tout est bon dans le cochon », les bienfaits du lait ou du poulet...

Triskalia est aussi championne de la vente de pesticides en Bretagne (66 % du marché du Finistère et 41 % du marché breton) et fait du profit, au détriment de la santé des salarié-e-s, des agriculteurs-rices, des consommateurs-rices et de la protection de l’environnement.

Tout cela est largement connu, comment alors la DSDEN 22 a-t-elle pu en premier lieu valider et relayer une telle opération ?

Sud éducation 22 invite tous les personnels à manifester leur opposition à toutes les opérations promotionnelles relayées par les services de l’Education Nationale sous couvert d’intérêt pédagogique.

Un rassemblement est organisé à Kergrist Moelou, le 14 juin à 11h00 heures puis, vers St Brieuc au TASS à 14 h 30 où Edith Le Goffic poursuit Nutréa-Triskalia (pour « faute inexcusable de l’employeur »). Sud éducation 22 appelle les personnels à participer à l’un et à l’autre.

Des salariés intoxiqués et licenciés par Nutréa-Triskalia :

Véritables « lanceurs d’alerte », Stephane Rouxel, Laurent Guillou, Pascal Brigant et Claude Le Guyader, ont entamé trois procédures :

- au TASS pour faire reconnaître le préjudice subi et être indemnisés

- aux Prud’hommes pour contester leur licenciement (sans cause réelle et sérieuse)

- au pénal pour « faute inexcusable de l’employeur » .

Edith Le Goffic poursuit aussi la firme pour faire reconnaître le suicide de son mari comme accident du travail et faute inexcusable de l’employeur.

Salariés de la coopérative Nutréa-Triskalia, ils souffrent à présent d’ une maladie invalidante, l’hypersensibilité aux produits chimiques multiples (MCS en anglais).


Edit. : le rassemblement du 14 juin au matin à Kergrist Moelou est annulé, suite à l’annulation de la journée scolaire sur place par Triskalia. Reste l’appel à soutenir Edith le Goffic devant le TASS de St Brieuc à 14h30