Du LSU au CPA : vive la traçabilité !

vendredi 27 janvier 2017

C’est le 12 janvier qu’a été présenté au public le CPA, le Compte Personnel d’Activité, dans le cadre de la Loi Travail, loi imposée à grands jets de lacrymo et à grands coups de 49.3...
Si ce CPA semble amener des droits supplémentaires aux non-salariéEs et aux personnes moins formées, il est surtout un outil supplémentaire dans la destruction des droits collectifs au profit d’une individualisation des parcours, de la maternelle au cimetière. Le CPA, constitué de droits individuels attachés à la personne constitue une dérive vers la contractualisation des emplois.

Par ailleurs et c’est là le plus important, cette grande avancée qu’on nous présente comme sociale s’appuie sur le développement et l’encouragement au développement du statut d’auto-entrepreneur qui connaît, à la faveur du chômage, un accroissement très important ces dernières années (en France, on constate que 70% des personnes n’arrivent pas à une rémunération au niveau du SMIC après 3 ans sous ce statut). Dans le secteur de la presse, le travail sous statut d’auto-entrepreneur est clairement encouragé, dans les grandes entreprises aussi où c’est le complément d’un sous-traitance et d’un intérim déjà largement présents. Cette question du transfert des droits est bien un accompagnement de la généralisation de sous-statuts et de pseudo indépendants. Le patronat aidé par le gouvernement trouve ainsi un accompagnement à la remise en cause des statuts de CDI ou de fonctionnaire qu’il trouve trop rigides.

D’ailleurs, nous venons d’apprendre par la presse l’adoption par le conseil des ministres de l’ordonnance CPA CPF, des comptes qui vont concerner aussi les agents publics... A suivre !

Voir aussi ce communiqué sur le site de l’Union Solidaires...