Nutréa-Triskalia : le combat des salariés intoxiqués aux pesticides à Plouisy continue !

vendredi 3 juillet 2015

En cliquant sur le lien, vous pouvez écouter l’interview de 30 mn donné ce jeudi 2 juillet par Laurent GUILLOU et Pascal BRIGANT, accompagnés de Michel BESNARD, sur la radio du pays vannetais basée à Pontivy : radio BRO GWENED.

Leurs témoignages poignants justifient notre solidarité jusqu’à ce qu’ils obtiennent réparation et justifient notre combat contre les pesticides.

Court rappel des faits :

manifestation devant le Tass de StBrieuc

Fin 2008, à l’usine Nutréa-Triskalia de Plouisy, à l’époque Union coopérative de l’Argoat (80 salariés sur le site), un silo contenant 20 000 tonnes de blé, destinées à l’alimentation animale, est infesté de charançons et autres insectes. L’entreprise avait coupé la ventilation nocturne du silo pour réaliser des économies.
Résultat : les salariés doivent, plusieurs semaines durant, asperger les céréales d’insecticides.

Les salariés trinquent

Courant 2009, les maux de tête, les douleurs, les problèmes respiratoires, voire les saignements, les brûlures au visage ou au cuir chevelu, les vomissements se multiplient.

Les salariés découvrent que, lors de plusieurs fumigations, l’un des produits phytosanitaires utilisés était du Nuvan Total : un pesticide cancérigène et neurotoxique totalement interdit à l’utilisation depuis 2007.
Les salariés alertent la direction, mais les traitements aux pesticides se poursuivent en 2010.

Et la justice traîne la patte

Plaintes au pénal, signalement à l’inspection du travail, ….. Et le médecin du travail confirme l’existence de pathologies chez 18 des 70 employés du site ; cette pathologie a un nom : hypersensibilité chimique multiple (MCS).
Dans ces conditions évidemment, pas de pitié pour les salariés : une MCS ne permet pas de continuer à travailler dans une entreprise agroalimentaire, des salariés hypersensibles aux produits chimiques ne peuvent supporter l’ambiance chimique des ateliers. Bref le licenciement pour inaptitude s’impose ! 4 salariés en font les frais.
Le syndicat maison, la CFDT, refuse toute action. C’est alors que des camarades de Solidaires se lancent dans ce combat.

Depuis, c’est le marathon judiciaire et militant : un collectif de soutien s’est organisé, rassemblant Solidaires, la Confédération paysanne, Attac, Générations futures, Phytovictimes.

Et la bataille juridique se poursuit, face au lobby mené par l’employeur bien sûr, soutenu par la CFDT, la FNSEA, la MSA.