Généraliser la mobilisation par la grève nationale le Mardi 12 février

mercredi 30 janvier 2013

Nous recevons depuis quelques temps beaucoup de courriers, courriels d’écoles, de collègues, de « dindons »... nous interpellant sur : mais que font les syndicats ? A quand une grève unitaire sur la question des rythmes ?

La réponse est : le Mardi 12 février

appel sud educ 12 février

Mais permettez nous de faire une réponse globale sur ces interpellations.

Question unitaire ?

Il est à ce jour difficile de faire l’unité sur la question des rythmes avec des associations, des syndicats qui depuis le début ont une position plus qu’ambiguë sur le(s) projet(s) Peillon (un coup on est pour, un coup on s’abstient, un coup on est contre …) et qui semblent sourds aux appels des collègues.
Difficile de faire l’unité avec des syndicats qui, s’ils critiquent le projet Peillon, préfèrent, plutôt que de rentrer dans la lutte, prendre l’apéro dans les bureaux feutrés du ministère en pleurant ensuite sur les cacahuètes au goût amer.

Alors que font les syndicats ? Les autres, vous leur demanderez ! Nous répondrons ici de ce que fait et a fait SUD Éducation.

La fédération SUD Éducation a participé aux consultations organisées par le ministère. Nous vous avons informé des débats, des discussions à l’aide de notre presse, de nos SUDInfonet que vous recevez dans les écoles et établissements… Nous avons dénoncé la mascarade qui s’organisait. Nous avons, sur les débats « refondation et orientation », claqué la porte des dites négociations. Nous avons toujours voté, dans les différentes instances, contre le projet Peillon qui ne correspond pas aux attentes des enseignant-es et autres personnels de l’Éducation nationale.
Malgré des votes majoritairement hostiles lors du CTM et du CSE, le gouvernement passe en force. Cela démontre encore une fois que les commissions paritaires ne sont pas les instances qui doivent mobiliser toutes nos attentions.

Et ensuite ?

À SUD Éducation, nous ne développons pas un syndicalisme d’accompagnement. Les petits fours du ministère ne nous intéressent pas. Nous pensons que le destin de l’école appartient à tous et toutes et pas seulement à des professionnels du syndicalisme.
À SUD Éducation nous pensons que c’est ensemble que nous devons nous mobiliser pour essayer de faire reculer le gouvernement et réfléchir à une autre école.

Concrètement, nous avons proposé aux collègues et aux autres organisations syndicales départementales une réunion le 16 janvier à St Brieuc pour préparer ensemble la mobilisation. Aucune organisation syndicale n’était présente, aucune ne nous a répondu. Nous avons ensuite refusé de participer à un simulacre d’action le mercredi 23 janvier, à l’appel de quelques syndicats, la réponse proposée n’étant pas à la hauteur du mécontentement et des attentes des collègues.

Nous serons en grève Jeudi 31 janvier, dans une journée interprofessionnelle pour l’éducation et pour toute la fonction publique.

La fédération des syndicats SUD Éducation Å“uvre depuis des semaines à la construction d’un appel unitaire national à la grève dans l’éducation pour exiger par la lutte le retrait des projets Peillon et des alternatives pour l’école et ses personnels. Au regard des décisions prises hier soir par l’interfédérale éducation :

Un appel à une journée nationale de grève le mardi 12 février a été décidé sur les bases ci-dessous :

- Abandon du projet de loi
- Abrogation du décret rythmes
- Refus de la territorialisation : COP et Lycées Professionnels
- Amélioration des conditions travail
- Refus de l’ école du socle

Nous syndicalistes, que faisons-nous ?

Nous ne sommes pas une entité à part, nous sommes des personnels de l ’Éducation Nationale comme vous, qui tentons de créer un outil pour les luttes. Mais un outil, encore faut-il s’en saisir ! Le syndicalisme, c’est vous ! Les syndicats, c’est vous aussi ! Même si certains responsables syndicaux semblent l’avoir oublié.

A vous collègues, équipes, « dindons » anonymes, de tirer les conclusions qui s’imposent et de savoir qui essaie vraiment de faire reculer le gouvernement.