Communiqué de la fédération SUD éducation : La casse de la voie pro avec les familles de métiers : moins de temps de formation, moins d’heures et moins de professeur-e-s

dimanche 12 mai 2019

Le Décret n° 2019-370 du 25 avril 2019 qui porte sur la « création des familles de métiers en seconde professionnelle et les mentionnant dans la procédure d’orientation » s’appliquera dès la rentrée 2019

Les « familles de métiers » :

Il s’agit regrouper dans une grande « famille » les métiers qui présentent des compétences communes. L’offre de formation sera ainsi restructurée sur la base de ces « familles ». Au lieu des 80 actuellement, il ne resterait que 15 « familles » regroupant 50 spécialités quand cela est possible.
Au lieu d’opter pour une spécialité dès la seconde, les élèves choisiront une « famille de métiers » comprenant plusieurs spécialités.

Conséquences sur les enseignant-e-s et élèves :

  • Un an de moins pour les élèves

Les nouvelles classes de seconde de détermination retarderont ainsi d’un an la spécialisation des élèves. Après avoir réduit la formation bac pro de 4 à 3 années, celle-ci est encore raccourcie d’un an, la faisant passer à 2 ans et quelques mois.

  • Moins de postes :

Cette nouvelle organisation des enseignements par familles de métiers entraînera de nombreuses suppressions de postes (au moins 6 000) et par ricochet un remplissage des classes contraire à de bonnes conditions de travail pour les élèves et leurs professeurs

SUD éducation revendique :

  • une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
  • Le maintien de la voie professionnelle au sein de l’Education Nationale
  • Le maintien et le développement de l’enseignement professionnel public sous statut scolaire.
  • Une formation de qualité validée par des diplômes nationaux qualifiants
  • La diminution des périodes de formation en entreprise
  • Des moyens avec le rétablissement des postes supprimés ces dernières années, indispensables à une véritable rénovation de la voie professionnelle initiale sous statut scolaire à de façon à ce que les lycéens puissent avoir accès à un enseignement pluri-culturel véritablement émancipateur.

Pour SUD éducation, Il paraît urgent que soit redéfinie, en concertation avec les personnels enseignants, une politique éducative qui place les intérêts de l’élève au centre des objectifs de formation et préserve l’indépendance du lycée professionnel face à l’intrusion de plus en plus prégnante des entreprises locales au détriment d’une politique de formation nationale cohérente à long terme.



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