NON AU SERVICE NATIONAL UNIVERSEL !

samedi 13 mai 2023

SNU : une jeunesse aux ordres.

Réunies le 7 avril 2023, les organisations signataires ci-dessous, ont décidé de créer un collectif départemental des Côtes d’Armor « Non au SNU ».

CONTRAIREMENT à ce que veut faire croire le gouvernement, le projet de rendre obligatoire le SNU est loin d’être retiré selon la secrétaire d’État « chargée de la jeunesse et du SNU, El Haïry : »cette année, le SNU poursuit sa montée en charge, engagée en 2022, en vue de son plein déploiement.« Toutes les options, comme l’obligation, restent sur la table pour 2024. Elle le dit clairement dans un entretien à Ouest-France du 30 mars dernier : »J’ai lu comme vous un certain nombre d’articles qui se référaient à des supposées décisions. Cette information n’est pas juste. Ma mission, c’est de continuer à construire ce projet. Nous n’avons annoncé aucune date.«  »Le SNU obligatoire n’est pas enterré", déclare de son côté, le 2 avril, le Ministre des armées, Sébastien Lecornu, au journal le Parisien..

La suspension annoncée au lendemain de la dixième mobilisation contre la réforme des retraites et le blocage des lycées et fac par les jeunes, n’a d’autres objectifs que de désamorcer la mobilisation de la jeunesse contre l’embrigadement que représente l’arrivée de l’armée dans les lycées mettant l’Éducation nationale sous tutelle des militaires de carrière. « Ni chair à patrons ni chair à canon ! »c’est leur slogan. Pas question de marcher au pas ni de multiplier par quatre le nombre de réservistes ( 40 000 aujourd’hui) pour préparer une guerre de « haute intensité » alimentée par les 413 milliards de la Loi de Programmation Militaire ! Selon un rapport sénatorial, l’obligation faite à 800 000 jeunes d’effectuer la SNU, est évaluée à 1,75 milliards par an (2 187,5 € multiplié par 800 000, page 39).
"La fausse nouvelle de l’abandon a fait long feu et le SNU est toujours sur la table ! Un piège grossier de l’exécutif aux abois.

Le Service National Universel n’est pas davantage recevable dans ses incitations-chantage (points supplémentaires au bac, priorité Parcoursup, permis de conduire, Bafa) que dans sa forme punitive (pas de concours de la fonction publique en cas de refus). L’obligation voulue par Macron de l’effectuer sur le temps scolaire : c’est NON. Le temps scolaire doit être consacré à l’instruction et l’éducation à la citoyenneté prévue dans les programmes nationaux ne peut être confiée à des militaires. S’agissant d’élèves mineurs âgés de 15 à 17 ans (rapport du Sénat en page 6), les parents en ont la responsabilité légale : aucune obligation ne peut la restreindre et chacun doit pouvoir faire valoir son objection de conscience.

Alors, oui : Abrogation du SNU, tout de suite !

Liste des premières organisations signataires : ATTAC22 ; Libre Pensée 22 ; LFI 22 ; Ligue des droits de l’homme LDH 22 ; FSU22 ; Solidaires 22 ; UD-CGT 22 ; UD-CGT-FO 22 ; Jeunes Socialistes Costarmoricains

TRACT UNITAIRE 22