DANGER TRAVAIL ! MOBILISONS-NOUS LE 6 NOVEMBRE !

vendredi 18 octobre 2019

Suite à l’onde de choc provoquée par le suicide de Christine Renon directrice d’école à Pantin et à sa lettre mettant en cause explicitement ses conditions de travail, nombreu.ses sont les collègues à attendre qu’une réponse soit apportée à la souffrance au travail dans l’éducation nationale.

Après le temps de l’émotion, nous devons réagir collectivement pour que notre administration cesse de répondre par le silence.

SUD éducation dénonce la dégradation des conditions de travail consécutive à un pilotage de plus en plus autoritaire et infantilisant, à des injonctions hiérarchiques déconnectées des réalités du terrain et qui ne font pas sens pour les personnels, à une perte d’autonomie et de reconnaissance de l’expertise et du professionnalisme des personnels :

  • injonctions, pressions pour la passation des évaluations CP et CE1 alors que ces
  • dernières heurtent les valeurs de nombreu.ses collègues,
  • une formation continue réduite à peau de chagrin avec des animations pédagogiques imposées, qui ne répondent pas aux besoins des personnels, qui ne font pas sens pour eux et qui se réduisent souvent à la transmission des prescriptions ministérielles,
  • la multiplication, dans les classes, d’élèves à besoins éducatifs particuliers, sans accompagnement, sans formation pour les enseignant·es entraînant de plus en plus de situations de crises,
  • les remontées des difficultés des collègues par les fiches du RSST parlent d’elles même, pour autant le CHSCT est encore trop souvent dévoyé par notre hiérarchie,
  • des injonctions hiérarchiques mettant à mal l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée,
  • pour les collègues chargé.es des tâches de direction, de nouvelles tâches administratives, un degré d’exigence trop important en termes de qualité et de délais, la multiplication des réunions en dehors des heures de classe, la multiplication des situations de conflits ou de crises.

SUD éducation 22 revendique

  • le respect de la liberté pédagogique des enseignant·es (évaluations, manuels, méthodes ...)
  • un parcours de formation dont les personnels sont acteurs avec en particulier des animations pédagogiques choisies répondant aux problématiques de terrain et faisant intervenir la recherche dans toute sa diversité
  • la prise en compte des déplacements et des contraintes organisationnelles des enseignant·es en particulier pour l’organisation des animations pédagogiques,
  • des remplaçant.es en nombre suffisant,
  • de l’écoute et de l’accompagnement plutôt que des injonctions et des pressions hiérarchiques,
  • un allègement significatif des tâches actuellement dévolues aux directeur·trices, vers une direction collégiale,
  • une véritable formation et un véritable accompagnement pour aider les équipes dans la gestion des crises et des conflits,
  • le droit au temps partiel pour tou·tes les enseignant·es qui en font la demande, et le respect des quotités demandées par les personnels,
  • la création d’une médecine de prévention digne de ce nom, par le recrutement massif de médecins,
  • un réel suivi des risques de santé et sécurité au travail.

Comme ont commencé à le faire certaines écoles, SUD éducation 22 invite tou.tes les collègues, les équipes à noter tous les dépassements d’horaires, les réunions inutiles, les injonctions … la collecte de ces infos permettra d’aider à rompre le silence .