Grève les 17 juin et 1er juillet contre la loi Blanquer

lundi 10 juin 2019

Communiqué intersyndical :

Contre la loi Blanquer, toutes et tous en grève le jeudi 13 juin, jour de l’ouverture de la Commission Mixte Paritaire,

Le 21 mai, après avoir été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, le projet de loi sur l’école de la confiance a été voté par le Sénat. Même si le Sénat a retoqué les EPSF, la casse de la formation initiale, le cadeau aux écoles privées, l’instauration d’EPLI et la suppression du CNESCO restent à l’ordre du jour… Pire, le Sénat a introduit des amendements qui dégradent encore la situation pour la formation continue, pour les directeurs-trices d’école, sans compter des amendements des plus réactionnaires : suppression des allocations pour les parents d’élèves absentéistes…
Le texte doit encore être étudié par une commission mixte paritaire, composée de sénateur-trices et de député-es qui se réunira la semaine du 13 juin.

À rebours de ce dynamitage de l’Ecole Publique, les organisations syndicales revendiquent des créations de postes à la hauteur des besoins et sont déterminées à obtenir une vraie transformation de l’école, assurant la réussite et l’émancipation de tou-tes les élèves avec des conditions de travail satisfaisantes pour les personnels. Elles exigent notamment la création d’un véritable statut de la Fonction publique pour les AESH.

Les organisations SNUipp-FSU, Sud éducation et CGT éduc’action appellent à se mettre massivement en grève le jeudi 13 juin, jour d’ouverture des discussions de la commission mixte paritaire, et à se rassembler à 11h30 devant la DSDEN 22, rue des Champs de Pies, à Saint-Brieuc.

Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose : Le 17 juin : grève des examens !

AED, AP et AESH : surveillance et grève des examens, comment ça se passe ?

Face à l’appel à la grève des examens contre la loi Blanquer et la catastrophe de ParcourSup, le ministère panique et tente par tous les moyens d’anticiper le remplacement des grévistes. SUD éducation vous informe de vos droits.

En temps normal

Pendant que se déroulent les examens nationaux il peut être demandé aux AED et AP de :
— préparer les salles
— surveiller les couloirs
— aider à des taches de secrétariat
Les AESH sont missionné-es pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui passent les épreuves et ont droit à une aide humaine.

Et la surveillance des épreuves ?

Cela ne relève normalement pas des missions des AED ou des AESH. Pour l’imposer, il faut un ordre de mission écrit et que cela se fasse sur les heures de travail mentionnées dans votre contrat (Circulaire n° 2012-059 du 3-4-2012 relative au Baccalauréat).

⚠ Si on vous demande de travailler en plus de vos heures vous êtes en droit de refuser. Si vous acceptez, vous devez être rémunéré-e en plus pour cela. Toutefois, les rectorats rechignent à payer les heures supplémentaires effectuées par les AED dans ce cadre.

Droit de grève

Comme tout agent de l’éducation nationale vous avez le droit de faire grève et êtes couvert-es par les préavis de grève
déposés par SUD éducation :
— vous pouvez alors être décompté-es d’1/30 de votre salaire par jour de grève (si vous faites grève un lundi et un
jeudi et que vous ne travaillez pas le mardi et le mercredi, ces deux jours peuvent également vous être retirés, mais ce n’est pas automatiquement le cas).
— vous n’êtes pas tenu-es de prévenir