Le 19 avril, en grève pour la convergence des luttes !!

vendredi 13 avril 2018

Manifestations :
Saint-Brieuc, parc des Promenades à 11h
Guingamp, devant la gare SNCF à 18h
Lannion, devant la gare SNCF à 10h30

à l’appel de la CGT 22, FSU 22 et Solidaires 22

Des attaques de toutes parts

Les mobilisations actuelles se renforcent et s’étendent dans le rail, dans les universités, les hôpitaux et les EHPAD, aux finances publiques, dans une partie croissante des services publics mais aussi dans le secteur privé en particulier sur la question des salaires et plus globalement sur le pouvoir d’achat avec la mobilisation des retraité-es contre la hausse de la CSG.

Chaque secteur a des revendications propres. Mais nous savons que face à ce gouvernement économiquement libéral et politiquement autoritaire, c’est un mouvement de convergence concrète des luttes qui permettra de gagner.

Dans l’éducation, nous sommes tou-te-s concerné-e-s !

Les menaces portées par Macron et son gouvernement n’épargnent pas l’éducation, loin s’en faut :

  • Contre-réforme du lycée et du bac, menée dans un souci d’orientation précoce (les fameux « parcours ») et de tri social
  • Sélection à l’entrée à l’université avec Parcoursup
  • Certification annoncée des professeurs des écoles enseignant en maternelle, réforme du statut des ATSEM
  • Financement déguisé de l’enseignement privé grâce à l’obligation de l’instruction dès 3 ans
  • Verrouillage de la formation continue dans le premier degré
  • Dédoublements en CP et CE1 au détriment de dispositifs innovants comme le « Plus de maîtres que de classes »
  • Mise en place du PPCR qui renforce l’arbitraire dans les progressions de carrière
  • Menaces sur l’enseignement professionnel
  • Fermeture des CIO et régionalisation de l’orientation
  • Attaques en règles contre le « pédagogisme » et la liberté pédagogique à grands coups d’injonctions ministérielles...)
  • Obscurantisme scientiste (mise au pas du Conseil Supérieur des Programmes, au profit d’un conseil scientifique de l’éducation nationale à la composition biaisée)
  • Recours de plus en plus massif aux contrats, aux précaires, et maintenant aux Services Civiques

A cela s’ajoutent des problèmes devenus structurels :

  • Classes surchargées, particulièrement dans les écoles maternelles
  • Disparition progressive de l’accueil des moins de trois ans
  • Dispositif de remplacement insuffisant
  • Invasion des techniques du management d’entreprise (réunions de directeurs-trices, conseils pédagogiques, multiplication des formulaires et procédures,...)
  • Formation initiale détériorée du fait de la gestion par les universités et de la surcharge de travail des stagiaires (masterisation, stage filé)
  • Formation continue indigente
  • Recours massif au numérique, sans évaluation de ses risques et bénéfices
  • Scolarisation d’enfants à besoins particuliers sans moyens ni accompagnement (handicap, français langue seconde,...)
  • Démantèlement des EREA
  • Fermetures d’écoles et de postes
  • Fusion massive des écoles rurales
  • Désorganisation des écoles liée à la réforme des rythmes scolaires et sa « dérégulation » par le ministère Blanquer

SUD éducation 22 appelle plus que jamais à se mobiliser, de la maternelle à l’université, pour dénoncer les contre réformes imposées à marche forcée par le gouvernement.

De nombreuses universités s’organisent et sont bloquées dans toute la France. Les personnels de l’éducation ont été très nombreux.ses à se mettre en grève le 22 mars dans le cadre de la journée de défense de la fonction publique. De nombreuses grèves et rassemblements ont eu lieu le 5 avril pour combattre la précarité dans l’éducation.

Le jeudi 19 avril est une étape dans la construction de mobilisation pour renforcer les luttes dans les entreprises, les administrations, les services et pour continuer de construire le rapport de force qui nous permettra de faire plier ce gouvernement. Le recours croissant à la violence contre les manifestant-es et en particulier contre la jeunesse (voir ici, là ou encore ici ou là) ne pourra pas contrer la détermination de ceux et celles qui sont entré-es en lutte.

Sud Éducation 22 appuiera toutes les mobilisations des secteurs en lutte pour la défense des services publics, des statuts et des droits, pour l’augmentation des salaires et la défense de l’emploi et des droits des chômeur-euses.

Réunissons-nous et mobilisons-nous massivement le jeudi 19 avril dans la rue de façon la plus unitaire possible pour faire face à un gouvernement qui cherche à réduire les droits collectifs !

Construisons les conditions d’un vaste mouvement en faisant converger nos luttes.