Contre la réforme du collège, poursuivre la mobilisation par tous les moyens !

mardi 22 septembre 2015

Ceci n’est pas une réforme...
...mais une dégradation de l’existant.

Ceci ne réduira pas les inégalités scolaires...
...mais les renforcera en favorisant l’autonomie des établissements et le poids des hiérarchies locales sur l’organisation des enseignements.

Ceci n’a pas d’ambition pédagogique...
...mais utilise la pédagogie pour renvoyer les difficultés du collège aux pratiques des enseignant-es, masquant ainsi le manque de moyens.

Malgré l’opposition massive que rencontre la réforme du collège, la mobilisation par la grève et dans la rue n’a pas été à la hauteur des craintes et du refus qui s’expriment dans les établissements. Le passage en force du gouvernement a peut-être pour l’instant, eut raison des espoirs d’imposer une autre logique, et pourtant ! Une réforme de l’éducation ne peut se faire sans les personnels, donc sans nous. C’est ce que nous devons faire savoir par tous les moyens.

Il n’est pas trop tard pour rendre impossible la mise en œuvre de la réforme :

  • Continuons à nous réunir en AG d’établissements, à réfléchir aux enjeux et conséquences de la refondation de l’école (lire de la refonte libérale de l’école...) et à faire des propositions concrètes pour améliorer nos conditions de travail et construire une école plus juste, plus égalitaire.
  • Refusons d’être « volontaires » pour aller nous former à cette réforme et former à notre tour les « sous-collègues » qui n’auraient pas connu l’honneur d’être choisis par les inspecteurs ou les chefs d’établissement...
  • Refusons en bloc les formations pour tous prévues vers le mois de janvier et réfléchissons aux moyens de ce refus (boycott total, organisation de formations parallèles...)
  • Refusons d’être nommés individuellement dans les conseils pédagogiques devenus la courroie de transmission de la hiérarchie, « nous sommes tous coordonnateurs »...
  • Refusons de participer à l’élaboration des fameux « contrats d’objectifs », qui ne sont que le preuve concrète de la dérive managériale de l’éducation nationale. Notre mission n’est pas de formaliser des fiches d’objectifs, de cocher des cases afin d’obtenir des enveloppes budgétaires en fonction de nos performances, d’être « concurrentiels ». Notre mission est d’enseigner : de permettre à tous nos élèves quelle que soit leur origine sociale, de construire leurs apprentissages, et de s’émanciper grâce à eux.
  • Refusons le fatalisme qui nous fait croire que la grève et les manifestations ne servent plus à rien et reconstruisons aussi la mobilisation dans la rue.