Pour l’égalité, non à la xénophobie ! Pas un mineur à la rue !

lundi 9 septembre 2013

La loi confie aux Conseils Généraux la mission de protéger les mineurs en danger. A ce titre, dans les Côtes d’Armor, le Conseil Général est en charge de plusieurs milliers de mesures d’aides sociales à l’enfance. Parmi celles-ci, quelques dizaines concernent de jeunes mineurs, migrants étrangers isolés, sans leurs parents.

Depuis au moins Juillet 2013, le Conseil Général des Côtes d’Armor et son Président Claudy Lebreton sortent certains mineurs étrangers du dispositif d’aide sociale, en prétendant, sur la base de tests osseux scientifiquement très contestables, qu’ils seraient en fait majeurs. Étant donné le fait qu’au regard de la loi, seuls leurs papiers attestent de leur âge, ils restent mineurs pour tous autres organismes de l’état et ne peuvent accéder aux droits et aides réservés aux majeurs.

Ces quelques jeunes, scolarisés dans des Lycées du département, se retrouveraient ainsi à la rue, sans la solidarité militante, et l’aide que leur apporte certains établissements scolaires.

Cette situation ne peut pas durer, et le Conseil Général doit assumer ses responsabilités ! Quel est l’intérêt en effet de plonger dans la précarité et de déscolariser des jeunes qui sont en voie d’intégration ? L’aide à quelques mineurs étrangers est une goutte d’eau dans le budget du Conseil Général, alors qu’on peut trouver des milliards pour renflouer la banque Dexia.

Comment expliquer cette politique hostile envers quelques jeunes de nationalité étrangère, sinon par la banalisation des idées racistes et xénophobes dans notre pays, et la mise en application de la « préférence nationale » chère au FN ?

La solidarité ne doit connaître ni « races » ni frontières !

Le discours raciste du Front national, après avoir été instrumentalisé sous la présidence Sarkozy, se diffuse à présent dans toutes les couches de la société, et chez les salarié-es. Il s’insinue dans notre quotidien, sans qu’on y prenne garde : au bureau, à l’usine, sur les chantiers, dans les écoles, le racisme se banalise.

Mais le racisme et la xénophobie divisent les travailleurs, et affaiblissent ainsi la solidarité de classe. La préférence nationale est un principe nauséabond qui est le contraire des valeurs de solidarité que nous portons, entre les générations bien sûr, mais aussi entre « nationaux » et « Ã©trangers ».

L’antiracisme est un combat syndical !

Tous les jeunes, étrangers ou nationaux, sont la future richesse du pays. Il est de la responsabilité des organisations syndicales de défendre résolument les principes de solidarité active envers les salariés et les jeunes scolarisés, français ou étrangers.

Il est de la responsabilité des organisations syndicales, et l’Union syndicale Solidaires y prend sa part, de combattre les idées racistes et xénophobes, et de défendre les intérêts de tous les travailleurs, sans emplois, jeunes scolarisés, migrants étrangers comme nationaux.

Nous demandons instamment au Conseil Général de renoncer à sa politique discriminatoire, et d’accepter la prise en charge de tous les jeunes dont il a la charge.

Si rien ne bouge d’ici là, le comité de soutien appelle à un nouveau rassemblement devant le Conseil Général Mercredi 18 septembre à 17 heures