Premier mai dans les Côtes-d’Armor : proclamation de l’Union Syndicale Solidaires

mercredi 1er mai 2013

François Hollande a été élu il y a maintenant un an, en promettant que « le changement c’est maintenant ». Il y a un an, l’Union syndicale Solidaires réaffirmait ses revendications et propositions, portées dans les mobilisations sociales des dernières années. Nous demandions des décisions immédiates et des engagements sur :

  • le droit à un revenu décent : augmentation du SMIC, 300 € pour toutes et tous, vers un revenu social universel
  • le droit à la santé pour toutes et tous
  • le droit à la retraite, l’annulation des contre-réformes
  • le droit à un emploi et la réduction du temps travail : 32 heures hebdomadaires sans perte de salaire
  • un renforcement et un élargissement des services publics, dans tous les domaines.
  • une fiscalité juste et redistributive
  • le rejet de l’Europe de la finance, des banquiers et des patrons
  • la liberté syndicale dans les entreprises

Un an plus tard, le constat est accablant.

Rien n’a été fait pour répondre à une situation d’urgence. Chômage, précarité, licenciements, sont en augmentation.
Pendant ce temps, au nom de la compétitivité et à l’appui du rapport Gallois, le gouvernement a choisi de soutenir les intérêts du capital en lui accordant 20 milliards de crédit d’impôt sans condition.
Pire, il s’accorde avec le patronat et certaines organisations syndicales pour faire peser les efforts de la relance sur les salariés en rognant leurs droits. Rédigée par le MEDEF, et soutenue par quatre syndicats (CFDT, CFTC, CGC, UNSA), la loi dite de « sécurisation de l’emploi » va permettre aux patrons de licencier plus facilement et va accroître la précarité : ce sont en définitive les profits qui sont sécurisés !

De nouvelles attaques se préparent contre les retraites : allongement de la durée de cotisations, diminution des pensions, augmentation des cotisations pour les salarié-es.

Le gouvernement s’entête dans des projets imbéciles et inutiles comme l’aéroport de NDDL, et poursuit la politique sarkozyste de chasse aux étrangers.

Et pendant ce temps, droite et extrême-droite s’opposent, violemment, à l’égalité des droits pour tous et toutes.

Répondre aux urgences sociales, construire dès aujourd’hui la société que nous voulons pour demain, obtenir la satisfaction des revendications, voilà à quoi sert le syndicalisme !

Les moyens existent, notre société ne cesse de produire plus et est de plus en plus riche : la mobilisation, la construction de rapports de forces nous permettront d’imposer une répartition différente, pour que cela ne profite plus qu’aux seuls patrons, banquiers et actionnaires !
L’expérience nous indique que le rapport de force est déterminant : pour que les droits acquis ne régressent pas, pour en gagner de nouveaux, il faut s’organiser et agir ensemble !

Celles et ceux qui prétendent nous diriger ne peuvent avoir les mêmes intérêts que nous !

Alors que, par notre travail, nous avons produit et nous produisons la richesse collective, patrons, banquiers et actionnaires n’ont d’autre but que de la confisquer pour leurs seuls intérêts.

Par nos actions, imposons d’autres choix !

Un peu partout dans le pays, des luttes se mènent. Les coordonner, est un de nos objectifs ; mais il faut aussi mettre en exergue ce qui peut contribuer à unifier toutes ces résistances : la volonté d’en finir avec l’exploitation de l’immense majorité pour les profits d’une petite minorité.
Cette aspiration à une société plus égalitaire, à une société qui ne soit pas sous la loi du fric, est partagée par les peuples du monde entier. Le premier mai, journée internationale de luttes des travailleurs et des travailleuses, est aussi l’occasion de le rappeler. L’Union syndicale, avec plus de cinquante organisations syndicales d’Europe, d’Afrique, d’Amériques, d’Asie, lance un appel à renforcer le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, constitué depuis mars 2013.

Salarié-es, chômeurs/ses, retraité-es, jeunes en formation
Organisons-nous, renforçons nos syndicats,
pour que ça change maintenant !

Et par nos manifestations du 1er mai, nous redirons notre refus du racisme, de l’homophobie, de la haine de l’autre, pour une société égalitaire dans tous les domaines.