Refondation de l’école, où en sommes-nous ?

mardi 23 octobre 2012

Les syndicats ont été reçus les 15 et 16 octobre, les collectivités territoriales le 17. Les associations de parents d’élèves et les mouvements d’éducation populaire doivent également être consultés. Le projet de loi d’orientation devrait être présenté aux syndicats le 12 ou le 19 novembre, et adopté en conseil des ministres en décembre. La loi devrait être soumise en janvier au parlement. Certaines réformes seront contenues dans cette loi, d’autres dispositions relèvent non pas de la loi mais de décrets, d’autres encore seront examinées plus tard. Les décrets sur la rentrée 2013 seront votés en janvier.

Ce calendrier extrêmement serré ne permet pas de réels débats, les personnels eux-mêmes n’ont pas eu leur mot dire, ils n’en ont même pas eu le temps.

Qu’en est-il du projet de « refondation de l’école » en général ?

  • Le budget 2013 de l’Éducation Nationale, compte-tenu de l’augmentation prévue du PIB et de l’inflation, sera en réalité en baisse
  • Rien n’est prévu pour mettre fin au partenariat école-entreprises/MEDEF, bien au contrairement
  • Le gouvernement, s’il prévoit bien à terme une remise en question de la « mastérisation » de la formation, a choisit de reconduire le dispositif en l’état cette année .
  • Les discussions sur les salaires sont reportées aux calendes grecques
  • Rien n’est prévu pour mettre fin à la précarité
  • Rien n’est prévu pour mettre fin au dualisme scolaire
  • Rien n’est prévu de spécifique sur l’outremer
  • Le « socle commun » est conservé

Pour nos positions sur le second degré, voir ici

Bref il est temps de passer à l’action !

Pour Sud éducation, l’annonce du budget et les projets du ministère n’annoncent aucun changement profond dans la future loi de programmation.
Le budget réel de fonctionnement du Ministère augmente moins que l’inflation. Le nombre de recréation de postes avoisinera au plus 9000, au lieu du double annoncé. Les principales réformes de la droite sont entérinées. Au-delà de quelques annonces de tonalité progressiste, nous ne voyons pas de vraie rupture avec la politique du gouvernement précédent, ni sur le fond des politiques éducatives, ni sur la question budgétaire. Au contraire, la logique de démantèlement libéral et de mise en concurrence se poursuit.
Si le gouvernement a changé, ce n’est pas le cas de nos revendications. Il est temps de sortir de l’attentisme : seule notre mobilisation pourra imposer des alternatives à l’austérité, dans l’éducation comme pour l’ensemble des services publics, des solidarités et des droits des salarié-es. Sans la construction d’un rapport de force, il n’y aura pas de réorientation des politiques éducatives pour passer de l’école du tri social à l’école égalitaire et émancipatrice que nous revendiquons.

SUD éducation :

  • Affirme la nécessité de construire un mouvement interprofessionnel pour des alternatives à l’austérité
  • Soutient les mobilisations en cours dans l’éducation
  • Propose aux fédérations syndicales de l’Éducation Nationale de se réunir pour élaborer une plate-forme de revendications à faire aboutir par la mobilisation, sur le budget et sur les politiques éducatives