La formation des enseignants doit être rétablie maintenant !

jeudi 7 juin 2012

Dans un arrêt du 1er juin 2012, le Conseil d’État a confirmé qu’il annulait la contre-réforme dite « mastérisation » du précédent gouvernement : celle-ci, on s’en souvient, avait purement et simplement supprimé la formation des enseignant.es, imposant de plus aux stagiaires un service à temps plein.

Cette aberration a été annulée par le Conseil d’État, mais seulement pour des questions de forme. Il impose un retour aux anciennes conditions légales de formation d’avant 2006, si rien n’est fait juridiquement avant fin juillet.
Pour autant, le gouvernement socialiste continue de prévoir le recrutement de seulement 1000 nouveaux enseignant.es en septembre 2012, pour le seul premier degré. Quant aux stagiaires, on leur accordera royalement 3 heures de décharge.

Ceci reviendra donc à faire la rentrée pratiquement comme le ministère de droite l’avait voulu.

Pour que les stagiaires reviennent à un temps de service vraiment réduit, c’est au minimum 4000 postes qu’il faut retrouver au niveau national. Sans compter les formateurs. Et alors qu’on nous supprime 14 000 postes !
Dans l’Académie de Rennes, à la louche, c’est une centaine de postes qu’il faudrait créer, à ajouter aux 190 postes perdus.

Il est de la responsabilité du nouveau ministère de respecter la loi, de restituer dès maintenant tous les postes volés, et de rétablir une formation complète pour les nouveaux enseignants, confirmant ainsi leurs engagement par des actes.

Pour notre part, nous revendiquons pour les enseignant.es deux ans de formation payée après la Licence, aboutissant à un certificat professionnel.

Il est de notre responsabilité de refuser que les stagiaires voient encore l’an prochain leur formation sacrifiée pour des raisons d’économie budgétaire. Dans les établissements, exigeons que les temps de service soient adaptés dès maintenant aux nécessité de la formation.


C’est maintenant qu’il faut nous mobiliser, pour refuser de nouvelles conditions de rentrée qui se révèleraient catastrophiques.