Un militant syndical en procès à RENNES

mercredi 23 mai 2012

Arrêt de la criminalisation de l’action syndicale !

Relaxe pour Serge Bourgin !

Communiqué de presse

Le 18 mai 2012, Serge Bourgin, secrétaire départemental du syndicat SUD-PTT d’Ille et vilaine était cité à comparaître au tribunal correctionnel suite à une manifestation intersyndicale qui s’était déroulée le 19 octobre 2010 contre la réforme des retraites.

Ce rassemblement symbolique devait se dérouler devant le dépôt de carburant de Vern en soutien aux salariés grévistes des raffineries et des dépôts qui étaient réquisitionnés par le gouvernement.
De fait, les manifestants n’ont pu se rendre sur les lieux du rassemblement car ils ont été immédiatement repoussés sur l’axe Rennes Angers jusqu’à un rond-point. Refoulés par les gendarmes, ils ont provoqué un embouteillage et plusieurs véhicules ont été bloqués sur ce rond-point dont une « subaru » de la gendarmerie qui ne faisait pas partie du dispositif des « forces de l’ordre ». Les organisateurs ont fait évacuer le rond-point des véhicules bloqués et c’est à ce moment que le gendarme prétend que conduisant sa subaru, S. Bourgin l’aurait menacé de son drapeau par sa vitre ouverte !

L’audience a été très longue puisque la version du gendarme a été mise à mal par l’avocat de la défense prouvant que S. Bourgin n’avait pu accomplir un tel geste. Pourtant, la procureure se faisant l’avocate du gendarme a réclamé 3 mois de prison avec sursis

En réalité, il est aujourd’hui évident que les ordres étaient :
d’empêcher le rassemblement pacifique intersyndical à proximité de l’entrée du dépôt de Vern
de « cibler » le ou les organisateurs. (c’était la mission des gendarmes de la « Subaru »)
Pour le comité de soutien, il est clair que les faits reprochés ne tiennent pas et il est scandaleux de supposer que S. Bourgin soit condamné à une quelconque peine.
Pour le comité de soutien, S. Bourgin est victime du climat malsain qui a sévi depuis plusieurs années au plus haut niveau de l’état comme l’ont révélé les derniers discours de campagne du président de la république sortant. En effet, pendant plus d’1 heure le 1er mai dernier à la Concorde, le ministre de l’intérieur devenu président de la République depuis 2007 a fustigé les syndicats, les syndicalistes, le droit de grève des salariés et le droit de manifester.

On ne peut regretter qu’il y ait un faible taux de syndicalisation en France (le plus faible d’Europe) et orchestrer dans le même temps la répression syndicale dans les entreprises et par les pouvoirs publics.

La criminalisation de l’action syndicale semble devenir la règle en période de crise. Ce qui n’est pas acceptable. C’est ce que sont venus dire plus de 150 manifestants devant le tribunal correctionnel en plein « pont » de l’ascension dès 9h et pendant plus de 4 heures.

Le jugement est mis en délibéré au 15 juin 2012. Nous en espérons la relaxe.

Nous exigeons toujours l’arrêt des poursuites à l’encontre de Serge Bourgin et le respect des droits syndicaux, des droits de grève et de manifester pour la défense des acquis sociaux.

Pour le comité de soutien
Nathalie Josso

Ont annoncé leur soutien à ce jour
Solidaires 35, Solidaires 22, UR Solidaires Bretagne, Fédération SUD-PTT, MCPL, Marx-again, Sud-Ptt d’Ille et Vilaine, Sud Ptt 22, Sud santé, Sud-éducation Fédération anarchiste, FO- action sociale section Arass, FSU ...