Carte scolaire 2012 : des suppressions massives de postes dans l’enseignement public, c’est inacceptable !

mercredi 11 janvier 2012

La rentrée 2012 se fera de nouveau dans un contexte de classes de plus en plus surchargées au nom de la seule logique de rentabilité.

Dans le 2nd degré, le Recteur d’académie supprime 55 postes dans les collèges et les lycées bretons pour 1800 élèves en plus ! La perte touche notamment les Lycées professionnels, du fait de la disparition d’une année de formation (passage aux bacs pros en 3 ans).

Dans le 1er degré, ce sont 124 emplois perdus pour l’Académie, dont 48 postes pour le seul département des Côtes d’Armor, avec une baisse du nombre d’élèves prévue en grande partie « grâce » à la déscolarisation des tous petits, dont se vante le Rectorat !

Vers la liquidation des Rased ?

La casse frappe particulièrement les Rased (réseaux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté), qui perdent 70 postes dans l’Académie. 17 postes de « maître E » vont être supprimés à la rentrée 2012 dans les Côtes d’Armor ! C’est une vraie saignée ! Les maîtres E sont des enseignants spécialisés intervenant sur plusieurs écoles et chargés de l’enseignement et de l’aide pédagogique auprès des enfants en difficulté. Ce sont des dizaines d’enfants en difficulté qui ne seront plus pris en charge par des enseignants spécialisés. Et ce n’est pas dans ces classes toujours plus chargées, qu’on nous « promet » à la rentrée que ces enfants auront les moyens de réussir !

Ces suppressions sont la conséquence des choix budgétaires gouvernementaux en ce qui concerne le service public d’Éducation. On nous sert un discours qui met l’accent sur le suivi et la réussite de chaque élève et dans les faits on réduit tout ce qui permettrait la mise en place de ces intentions… Or, les premières victimes de ces classes surchargées sont les élèves en difficulté.
Des classes toujours plus chargées, des fermetures de filières et d’options, des regroupements d’écoles et un seul objectif : économiser des postes, une seule logique, la logique comptable.

SUD éducation dénonce cette politique comptable de suppression massive de postes qui conduit inéluctablement à toujours moins de service public. Avec comme conséquence le creusement des inégalités, et comme premières victimes une majorité d’enfants des classes populaires. Ceux qui opèrent de telles coupes budgétaires n’ignorent rien de cela.


Le comité technique départemental chargé « de répartir » ces suppressions de postes est convoqué le 6 février à Saint Brieuc. D’ici là, nous ne nous laisserons pas faire et appelons les personnels à la mobilisation !