PLUS QUE JAMAIS, CONSTRUIRE LA GREVE GENERALE

vendredi 5 novembre 2010

Il n’ a pas échappé aux visiteurs assidus de ce site que celui-ci n’a pas été alimenté durant les deux ou trois dernières semaines. La raison en est simple : en phase aigüe de lutte sociale, notre rôle est d’être sur le terrain, pas de passer trop de temps à alimenter un site. Dans le département, et notamment à et autour de Saint-Brieuc, grèves reconductibles et blocages ont donné une nouvelle dynamique au mouvement. Merci aux camarades en grève, en lutte, qui ont su montrer que les salariés ne baissaient pas les bras.

A présent (momentanément ?), on a un peu plus de temps.

La question des retraites, comme la question de la sécurité sociale, sont des questions de choix de société, des questions centrales, pour nous comme pour ce gouvernement des riches et de la finance. C’est pourquoi, malgré un calendrier foireux, les manifestations sont restées massives. C’est pourquoi partout, durant ces quinze derniers jours, des secteurs se sont mis en reconductible. Mais le rapport de force doit être à un niveau très élevé. Et le secteur de l’Éducation est, pour le moment, peu présent dans la lutte.

Dans l’Éducation, depuis 2003, on croit confusément qu’on ne peut élever suffisamment le niveau de la lutte. Deux mois de grève n’avaient pas suffit, en 2003, à faire céder le gouvernement, et nous étions restés alors bien seuls. Le CPE est un contre exemple : celui-ci n’a pas été jugé si important par le pouvoir qui, ne voulant pas risquer un embrasement général de la jeunesse, a préféré retirer sa loi.

Cette fois, c’est différent, car encore une fois, il s’agit de choisir un type de société, et les salariés ont montré que ce choix, ils l’ont fait : ils veulent une société de justice sociale. C’est évidemment le choix contraire que font le gouvernement et le MEDEF.

L’expérience des luttes de ces dernières années nous le montre : seul un blocage économique du pays est efficace pour faire reculer le gouvernement sur une question qu’autant que nous, il juge fondamentale.

Bloquer le pays pour faire plier le gouvernement passe forcément, pour nous, salariés de l’ Éducation, par la grève générale. Indispensable bien sûr dans le secteur stratégique des transports, elle est aussi pour nous le seul outil pour s’investir efficacement dans la lutte.

Nous devons réussir à mobiliser encore une fois Samedi 6 novembre, et les semaines qui suivent.

L’objectif est toujours d’élever le rapport de force.

Construire la grève générale et bloquer l’économie du pays, pour amener les classes dirigeantes elles-même à exiger du gouvernement qu’il jette l’éponge, il n’y a pas d’autre alternative.