Rentrée à l’IUFM

vendredi 4 septembre 2009



Pour une formation professionnelle des enseignants

Pour garantir un droit d’accès au métier sans sélection sociale accrue

IUFM : la « mastérisation » est en marche. L’allongement de la durée des études qui en découle conduira à un accroissement de la sélection sociale, car les étudiants les plus modestes auront des difficultés à financer des études plus longues.

SUD éducation exige l’arrêt du recrutement d’enseignants non titulaires et la titularisation sans condition de concours ou de nationalité des précaires en poste.

SUD éducation revendique le recrutement des nouveaux enseignants par concours ouvert aux titulaires de la licence, assorti de deux vraies années de formation professionnelle en alternance rémunérée.

Pour SUD éducation, le master ne doit pas être le diplôme nécessaire pour passer les concours, mais pourrait être délivré à l’issue de la formation. Le master doit également être délivré aux enseignants de l’Education Nationale déjà en poste.

Pour défendre le recrutement des nouveaux enseignants par concours nationaux

SUD éducation s’oppose à tout type de recrutement par les chefs d’établissements ou collectivités territoriales ; le concours, malgré ses limites, garantit un recrutement à l’écart des pressions politiques et du clientélisme.

Une pré-professionnalisation pendant les années de licence doit permettre de garder au concours une dimension didactique et pédagogique.

Pour maintenir et développer une véritable formation professionnelle

Dans l’université, seul un institut spécialisé est à même de dispenser une formation professionnelle cohérente et d’aider les stagiaires à analyser les questions soulevées lors de leurs périodes de stages en établissements scolaires.

Cette formation d’adultes doit être une formation contractualisée, s’appuyant sur un cahier des charges rigoureux et opérationnel, centré sur trois aspects essentiels : la maîtrise des contenus d’enseignement et des textes officiels, la maîtrise de la pratique de classe et la capacité à analyser ses pratiques.

Une formation ouverte à tous les courants pédagogiques, refusant le « formatage » des stagiaires et respectant leur droit à l’expérimentation et à la diversité pédagogiques.

La formation des enseignants doit être assurée par des équipes pluri-catégorielles de formateurs, aux compétences reconnues.

Pour un vrai accompagnement à l’entrée dans le métier

Le compagnonnage, lié au hasard des affectations, ne peut se substituer à une adaptation au 1er poste. Celle-ci doit faire l’objet d’un véritable accompagnement par des formateurs, dans le cadre d’un allègement horaire significatif pour les nouveaux enseignants ; dans le projet ministériel les stagiaires se retrouvent à plein temps dans les classes.

Pour une formation continue effective

SUD éducation revendique le maintien et le développement du droit à la formation continue sur le temps de service pour tous les enseignants. L’IUFM doit y tenir toute sa place. Le droit à la formation des nouveaux enseignants ne doit pas se faire au détriment des collègues plus anciens.


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