communiqué de solidaires22 pour le 2/02

lundi 30 janvier 2006

Salaires, emplois, précarité, code du travail
Le gouvernement et le patronat veulent passer en force
Public, privé, tous ensemble pour les faire reculer  !

 

es salariés de la Fonction Publique ont démontré à de nombreuses reprises en 2005 leur ras-le bol face aux restructurations, aux démantèlements programmés des services publics. La destruction des emplois était aussi au cœur des mobilisations et du mécontentement. Ils ont exprimé leur profonde résolution à lutter contre les suppressions d’emplois, la dégradation de leurs conditions de travail et pour la sauvegarde du service public.

En proposant de réduire le nombre de fonctionnaires en échange d’un saupoudrage salarial, le gouvernement veut développer dans nos rangs un esprit égoïste et la division entre les générations. Nous devrions accepter la remise en cause de nos statuts, la précarité et le sous-emplois pour nos enfants en échange de quelques avantages individuels.

Nous ne pouvons accepter cette logique suicidaire !

La baisse massive du nombre de postes aux concours de la fonction publique (l’enseignement par exemple), le non-remplacement des départs en retraite est non seulement une menace pour la qualité des services publics, mais aussi pour les jeunes qui se destinaient aux emplois supprimés.

Notre syndicat revendique au contraire l’accès d’un plus grand nombre de jeunes salariés aux emplois publics afin de casser la dynamique du chômage. Quant aux augmentations de salaire, elles doivent être uniformes afin de favoriser les bas salaires et les familles monoparentales qui essaient, tant bien que mal, de survivre suite à la dégradation constante du pouvoir d’achat.

L’ Union Syndicale Solidaires se joint donc

à l’appel des fédérations de fonctionnaires à la grève pour

le 2 février,

mais cette grève doit converger au plus tôt, c’est à dire

le 7 février,

avec la mobilisation des salariés du privé,

des lycéens et des étudiants.

 

PRIVE …


Les dernières mesures gouvernementales (CPE, CNE, Emplois Seniors,…), influencées par le MEDEF, constituent une menace historique pour la destruction du code du travail. 

L’objectif est clair. Il s’agit, rapidement, d’arriver à déstructurer toutes les garanties collectives que les salariés avait réussi à gagner lors des grandes périodes de luttes.

Le MEDEF demande plus encore en réclamant carrément l’extension générale du CNE. Les chiffres officiels du chômage baissent légèrement, mais le nombre de radiés des listes de demandeurs d’emplois et le nombre de précaires sont en augmentation constante. Tous les emplois précaires (TUC, CDD, CIE, CES- CEC, Emplois jeunes, Vacataires, Contrats de Professionnalisation, CAE, Contrats d’Avenir,…. ), mis en place par les gouvernements successifs, ont abouti à la précarisation d’un large secteur du salariat sans réduire le taux du chômage !

Au nom de cette lutte contre le chômage, le gouvernement parle aujourd’hui de fusionner le CDD avec le CDI ! Son projet est clair : mettre les salariés à la botte du patronat, sans leur laisser aucune garantie ni protection, et donc aucune possibilité de protester.

Le niveau de vie du salariat se dégrade alors que la situation de la classe possédante s’améliore. Les richesses produites chaque année se concentrent chaque jour un peu plus dans la poche d’une minorité, qui le plus souvent ne participe pas à la production de ces richesses.


Tous les salariés sont donc concernés, et au-delà, c’est un projet de société inacceptable, basé sur la précarité et son accompagnement sécuritaire, qu’il faut combattre.


Ces derniers jours, les étudiants et les lycéens ont commencé à se regrouper afin de lancer une puissante mobilisation sur la question de l’emploi et de la précarité.

La journée de grève du 2 février doit donc prendre un caractère bien plus large que la simple défense des salaires de la Fonction Publique. Chacun sait que le niveau du salaire dépend du rapport de forces que les salariés peuvent imposer à leur employeur. La précarité et la destruction des emplois a toujours été un moyen pour le patronat (du privé comme du public) pour affaiblir notre capacité de lutte et en profiter pour s’attaquer à nos salaires et conditions de travail.

Pour nous, le 2 février n’est qu’une première étape vers une convergence lors de la journée d’action interprofessionnelle du 7 février, appelée par toutes les confédérations et les organisations syndicales étudiantes et lycéennes.



SALARIES, CHOMEURS, ETUDIANTS,

TOUS EN GREVE ET DANS LA RUE !



Rendez-vous à St Brieuc

Le 2 février, 10h,

devant la Préfecture.


 

 

 

 


Documents joints

du 2 au 7
du 2 au 7